Selon le règlement de l’Union européenne, on appelle frontalier un travailleur qui réside dans un État, mais qui doit exercer son activité dans un autre État. Cependant, avant de choisir d’être un frontalier Suisse-France, il faudrait comprendre davantage ce métier ainsi que les dispositions à prendre. Que faut-il donc savoir sur le statut de frontalier en Suisse ?
Sommaire
Frontaliers en Suisse : les dispositions à connaitre
Pour trouver un emploi de frontalier en Suisse, il est nécessaire, voire obligatoire, d’avoir un permis de travail. C’est une démarche facile, surtout s’il y a une entreprise disposée à embaucher le travailleur. Toutefois, certaines professions règlementées comme les avocats, les enseignants spécialisés trouvent difficilement un emploi en Suisse.
En effet, avant de se faire embaucher, il est nécessaire de faire plusieurs démarches. Outre cela, le futur travailleur frontalier en Suisse doit retenir que la semaine de travail est chargée. Pour un salarié à temps plein, le temps légal de travail est de 45 heures. Concernant les congés, les travailleurs ont droit à quatre semaines de repos par an.
Le droit du travail en Suisse est beaucoup plus souple que dans certains pays. L’employeur peut cependant licencier son salarié sans aucune justification. Dans ce cas, il faudrait impérativement donner un préavis à ce dernier.
Quelle assurance maladie souscrire en tant que travailleur frontalier en Suisse ?
En ce qui concerne le volet santé, les frontaliers ont la possibilité de s’affilier au système suisse, la LAMal. Toutefois, ils peuvent bénéficier de la sécurité du pays de provenance, celle française par exemple. Néanmoins, il est primordial de réaliser un choix afin de ne pas être automatiquement affilié au système suisse.
Si tel est le cas, le frontalier n’aura d’autre choix que de retourner travailler dans son pays d’origine. En outre, il existe des associations telles que le Groupement transfrontalier européen qui aident les employés à prendre la bonne décision.
La vie du frontalier en Suisse : ce qu’il faut retenir
Il convient de mentionner que la vie en Suisse n’est pas tout autant rose. Les frais de transport, les bouchons, la cherté de la vie sont des éléments à prendre en considération. En effet, la vie de frontalier suppose un revenu plus élevé, mais les frais de déplacement sont tout aussi conséquents.
Cela s’explique entre autres par l’augmentation du prix du carburant. Il faudrait donc prévoir un budget en conséquence. Par exemple, un résident en France à Annecy qui travaille en Suisse a besoin d’un budget mensuel important.
Pour conduire en suisse, il lui faut donc prévoir un minimum de 400 euros pour les dépenses liées au carburant et au péage. De plus, les embouteillages aux postes-frontière sont assez fréquents, surtout aux heures de pointe. L’autre chose à garder à l’esprit est que le stationnement est toujours coûteux en Suisse. À moins que l’employé ne dispose de sa propre place de stationnement.
Les impôts pour un frontalier en Suisse
Un frontalier en Suisse doit également payer ses impôts sur le revenu comme tout résident. Ceux-ci sont prélevés à la source, donc sur le salaire du travailleur. Il peut y avoir bien sûr une réduction d’environ 50 % si ce dernier dispose d’un statut de quasi-résident. Une carrière de travailleur frontalier en Suisse prend en compte plusieurs éléments non négligeables. Il est dans l’intérêt de tous ceux qui aspirent à cela d’avoir les informations nécessaires avant de passer à l’action.